Collection Gramont de Bayonne

Longtemps conservée au château de Vallière (Oise) et confiée à la ville de Bayonne en 1982 par le duc Antoine XIII de Gramont (1905-1995) en souvenir de ses ancêtres aux attaches gasconnes, béarnaises et navarraises, anciens gouverneurs militaires de la ville, la collection Gramont attend depuis bientôt 35 ans sa présentation aux Bayonnais et aux visiteurs de Bayonne.

Cette collection fabuleuse a survécu aux aléas de l’Histoire et est, à ce titre, unique en France. Elle est riche de 150 portraits de famille par les plus grands maîtres du XVIe au XXe siècle, français et étrangers (François Clouet, Hyacinthe Rigaud, Jacob Ferdinand Voet, Pierre Gobert, Nicolas Mignard, Bon de Boullogne, François de Troy, Louis Tocqué, Alexandre Roslin, Elisabeth Vigée-Lebrun, Jean-Sébastien Rouillard, Baron François Gérard, Johann Heinrich Tischbein, Eliseo Sala, Thomas Lawrence, Paul-César Helleu, Philip Alexius de Lázsló, Jacques-Emile Blanche…), d’une trentaine de portraits sculptés de personnalités du XIXe siècle, dont Napoléon III par le chevalier Alfred d’Orsay, d’une exceptionnelle tapisserie de Beauvais aux armes du maréchal de Boufflers et de son épouse Gramont, de meubles, de dessins, pastels et gravures.

Vous trouverez de plus amples renseignements sur les liens suivants :

http://www.sudouest.fr/2015/03/19/collection-gramont-l-exil-palois-se-prolonge-1863980-4018.php

http://www.lasemainedupaysbasque.fr/ou-loger-les-chefs-d-uvre-de-la-collection-gramont-39581

http://www.sudouest.fr/2015/09/30/le-patrimoine-peut-il-monter-dans-les-tours-2139391-4018.php

 

A consulter également :

-Olivier Ribeton : Un musée Gramont à Bayonne, préface d’Henri Grenet, maire de Bayonne, Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne, Bayonne, 1986.

-Olivier Ribeton : Les Gramont, portraits de famille XVIe-XVIIIe siècles, Biarritz, 1992.

- « Les Gramont, portraits de famille XVIe-XVIIIe siècles »,Musée national du château de Pau, décembre 1991-février 1992, Petit journal des grandes expositions, Paris, RMN, 1991.

-« La belle époque des Gramont au temps des équipages », Musée national du château de Pau, octobre 1994 - janvier 1995, Petit Journal des grandes expositions, Paris, RMN, 1994.

-Olivier Ribeton : « Philipp de László et la famille Gramont au château de Vallière », Les Cahiers d’Histoire de l’Art, n° 10, 2012, p. 143-163.

 

 

  • Bayonne, maison du financier Léon de Brethous, 1729-1734

    5 Bayonne, maison du financier Léon de Brethous, 1729-1734
    Seule réalisation architecturale du grand ornemaniste de style rocaille, Juste-Aurèle Meissonnier (1695-1750), la maison Brethous, érigée de 1729 à 1734, fut, au milieu du XVIIIe siècle, la résidence du banquier, armateur et édile bayonnais Léon de Brethous (1693-1751). Baron de Cap-Breton et de Labenne, écuyer gentilhomme de la Grande Vénerie du Roi à Versailles, Brethous avait souhaité un bâtiment à la hauteur de son rang. Gravée par le Parisien Allouis et publiée en 1734 dans l’œuvre de Meissonnier établie par son ami Gabriel Huquier, célèbre marchand d’estampes à Paris, cette maison − et non hôtel −, était considérée comme l’une des plus belles constructions rocailles de Bayonne, digne de figurer au rang des réalisations bordelaises et parisiennes du milieu du XVIIIe siècle.
  • Cathédrale Saint-Louis de Versailles (Yvelines)

    10 Cathédrale Saint-Louis de Versailles (Yvelines)
    Bâtie de 1743 à 1754, la cathédrale Saint-Louis de Versailles est le premier grand chantier religieux de Louis XV qui réalisait là un projet envisagé sous son arrière-grand-père Louis XIV. L'ouvrage fut confié en mai 1742 à l'architecte du roi Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) dont ce fut là l'œuvre majeure dans le champ religieux. Si beaucoup de ses réalisations importantes (monastère royal de Prouille (Aude), haras du château d'Asnières, château de Jägersburg (Allemagne), grand et petit hôtels Boutin, rue de Richelieu à Paris ...) ont disparu, cette église royale, érigée en cathédrale en 1802, lui valut de ne pas sombrer complètement dans l'oubli. De style rocaille mais de tradition gothique, tant en plan qu'en élévation, la cathédrale Saint-Louis est un chef d'œuvre de la stéréotomie et de la charpenterie françaises du XVIIIe siècle. Établie sur un vaste radier de pierres de taille - et non, suivant la légende, sur pilotis -, l'édifice présente deux niveaux de pierres de tailles : pierres dures, au bas, pour la solidité ; pierres tendres en haut, pour la taille des ornements. Le dôme et sa superbe flèche en forme de balustre furent dotés d'une splendide charpente, l'une des plus belles de France, œuvre du charpentier parisien Charles Bonneau au début des années 1750. Contrairement à une autre légende, les bulbes d'ardoises et de plombs - autrefois dorés, ainsi que la flèche, sur le modèle des plombs dorés des couvertures du château - ne sont pas une allusion aux origines polonaises de la reine Marie Leszczynska  (1703-1768), mais s'inscrivent, au contraire, dans une tradition baroque française bien établie des tours et clochers depuis le XVIIe siècle. L'édifice abrite de nombreuses œuvres d'art de premier plan dont les tableaux des meilleurs peintres du règne de Louis XV (Boucher, Deshays, Restout, Vien, Pierre, Vanloo ...) et de la Restauration (Couperin de La Couperie, Schnetz). Le monument au duc de Berry (1821-1823) est une réalisation majeure du sculpteur romantique James Pradier (1790-1852). La restauration de la façade en 1985, le nettoyage de l'intérieur en 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, et la restauration des couvertures dans les années 2000, suite à la tempête de 1999, ont permis de redonner peu à peu toute la beauté et son intérêt à cet édifice, longtemps négligé. On regrettera que, contrairement à sa consœur Notre-Dame, de l'autre côté de la ville, la cathédrale Saint-Louis ne soit toujours pas éclairée dignement, s'agissant d'un des monuments majeurs de la cité royale. À l'instar d'autres édifices (Bibliothèque municipale (ex-hôtel des Affaires étrangères de Louis XV), Théâtre Montansier, Opéra royal, notamment), il conviendrait de rétablir les lys dans le blason royal ailé du fronton central afin de redonner à l'édifice sa dimension originelle, méconnue des visiteurs et souvent oubliée des Versaillais.
  • Château de Jossigny (Seine-et-Marne)

    10 Château de Jossigny (Seine-et-Marne)
    Le château de Jossigny, situé au sud de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), a longtemps suscité les louanges en même temps que les interrogations des historiens, quant à l'auteur de ce petit chef d'oeuvre de goût et de mesure, si caractéristique du goût rocaille du milieu du XVIIIe siècle. Application quasi-littérale du traité de Charles-Etienne Briseux, L'art de bâtir des maisons de campagne (Paris, 1743, 2 tomes), le château fut attribué parfois à celui-ci. J'ai pu établir, par mes recherches, qu'il s'agissait bien d'une réalisation de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne. On consultera sur ce point ma thèse, soutenue en 2004,  et l'article en deux volets publié en 2011 et 2012. Claude-François Le Conte des Graviers connaissait, en effet, bien l'architecte depuis que son père Augustin avait cédé à celui-ci une maison à Paris, rue Montorgueil. Il logeait dans la capitale, rue des Tournelles, près de l'hôtel de Sagonne, et seul le nom du dernier Mansart apparait dans les papiers de son inventaire après décès en 1787. Dans cette même rue des Tournelles, se trouvait l'hôtel familial d'Anne Larcher, comtesse d'Argenson, laquelle fit bâtir en 1752 sa maison de plaisance au village de Montreuil, près de Versailles, par Mansart de Sagonne, sur les conseils du marquis de Voyer, son fils. Maison plus connue sous le nom de "Maison des Italiens". Rappelons qu'en 1752, l'architecte venait d'achever le château d'Asnières. Bref, tout ce petit monde se connaissait parfaitement. Les ornements extérieurs et intérieurs (boiseries du salon, rampe de l'escalier) sont du dessin de Nicolas Pineau, ornemaniste attitré de Mansart de Sagonne. Les agrafes extérieures sont du même modèle que celles de la Maison des Italiens, ce qui nous permet de situer la construction un an après, soit en 1753. Ayant recueilli la succession de son père en mai 1752, Le Conte des Graviers avait alors toute lattitude pour engager la reconstruction du château XVIIe dans le goût du moment. Le charme du château de Jossigny résida longtemps dans la qualité de ses intérieurs, demeurés intactes jusqu'à une série de vols dans les années 1960-1970, du fait des carences de l'État propriétaire. Demeuré dans la même famille jusqu'en 1949, le château fut en effet legué à l'État par le baron de Roig, dans le souhait de le voir maintenu dans son jus. La demeure n'avait souffert aucune transformation notable depuis le XVIIIe siècle, hormis la réfection générale des parquets et la pose de nouvelles tentures en toile de Jouy dans les chambres du premier étage. Jossigny séduit surtout par son architecture pittoresque, caractéristique de l'architecture rocaille des années 1730-1750, notamment par la couverture en pagode de l'avant-corps central, côté jardin. Les effets de ressauts et les couvertures des pavillons sur la cour sont des répliques littérales des modèles fournies par Briseux dans son traité. Le plan massé du château opère la synthèse de différentes formulations données par le théoricien. On appréciera également l'extrême soin apporté à la qualité des profils et des modénatures de l'architecture, gage de qualité au XVIIIe siècle. Depuis 2011, le château est en phase de restauration progressive. Il relève de la conservation du château de Champs-sur-Marne, longtemps mobilisée par le vaste chantier de restauration de celui-ci.
  • Château d'Asnières/Seine (Hauts-de-Seine)

    10 Château d'Asnières/Seine (Hauts-de-Seine)
    Bâti de 1750 à 1752 pour Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1722-1782), marquis de Voyer, le château d'Asnières-sur-Seine est une des grandes réalisations architecturales des environs de Paris au milieu du XVIIIe siècle et la réalisation civile majeure du dernier des Mansart. Le marquis fit appel, en effet, aux meilleurs artistes du moment, ceux qui comptaient le plus aux yeux des amateurs, à savoir : Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte du roi ; Guillaume II Coustou, sculpteur du roi ; Jean-Baptiste-Marie Pierre, peintre du roi ; Jacques Caffiéri, orfèvre du roi ; Nicolas Pineau et les Brunetti père et fils, sculpteur et peintres de l'Académie de Saint-Luc. Couvert à l'italienne, la demeure affectait initiallement un plan en Z qui évoquait celui du Grand Trianon de Jules Hardouin-Mansart, aïeul de l'architecte. Outre la qualité des artistes, alors tous employés sur less chantiers royaux, le château d'Asnières dut aussi sa réputation au luxe des intérieurs, notamment, et surtout, celui du grand salon central, mais aussi à la qualité des collections de la galerie voisine. Le marquis de Voyer exposa là ses beaux tableaux italiens, flamands et hollandais, ainsi que ses meubles Boulle, ses bronzes, porcelaines et céladons issus, pour la plupart, du fameux marchand mercier Lazare Duvaux, principal fournisseur de la Couronne et de la marquise de Pompadour. Le domaine d'Asnières demeura aussi célèbre pour les superbes haras que le marquis de Voyer fit ériger en tant que directeur des haras du roi, de 1752 à 1755, à ses frais, près de l'actuel pont d'Asnières. Nanti d'écuries pour 250 chevaux et d'un manège plus vaste que celui de la Grande Ecurie du roi à Versailles, ce complexe fut dénommé "Entrepôt général des haras du roi". Le marquis entendait concentrer là tous les étalons destinés aux haras royaux. Cédés à Louis XV en 1764, devenus ferme sous la Révolution et dans les années 1800-1810, les haras d'Asnières disparurent au début du XIXe siècle. En 1804, le château fut réduit à ses proportions actuelles par le général d'Empire, Charles Saligny, duc de San Germano. Au milieu du XIXe, il fut un lieu de divertissement célèbre, évoqué dans La Vie Parisenne de Jacques Offenbach (1866). Propriété de la ville d'Asnières depuis 1992, le château fut rénové entirement de 1994 à 2014. Il est le dernier grand château XVIIIe en bordure de Seine subsistant aux environs de Paris.  
  • Inauguration du château d'Asnières, 12 septembre 2014

    10 Inauguration du château d'Asnières, 12 septembre 2014
    Après 20 ans de travaux (1994-2014), voilà le château d'Asnières, œuvre civile majeure de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne et dernier survivant des châteaux XVIIIe en bordure de Seine près de Paris, enfin ressuscité ! Assistaient à cette inauguration, les principaux élus et responsables de la Ville d'Asnières et des Hauts-de-Seine : Jean-Pascal Lanuit, directeur adjoint de la DRAC Ile-de-France, Jacques Lerouxel, président des Amis du château et du Vieil Asnières, Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques, et le marquis Jean-Denis de Voyer d'Argenson, descendant direct du commanditaire du château, Marc-René, marquis de Voyer. À l'issue des discours d'usage, le maire, Manuel Aeschlimann, procéda à la coupe du ruban inaugural, disposé au droit de la salle à manger et de l'escalier principal. Un morceau fut aimablement délivré à plusieurs personnes ayant joué un rôle dans ce vaste projet et dans la connaissance du château dont votre serviteur. Cette inauguration fut suivie d'une visite du premier étage par Frédéric Didier indiquant ses choix esthétiques. La soirée s'acheva par un cocktail et de superbes illuminations avec variations de couleurs sur le château, le tout dans une belle ambiance musicale. Une belle soirée de fin d'été, assurément !
  • Maisons des musiciens italiens de Montreuil, Versailles

    5 Maisons des musiciens italiens de Montreuil, Versailles
    Longtemps considérée comme la maison des castrats italiens de Louis XIV, cette maison était, en réalité, la demeure de plaisance de la comtesse d'Argenson, Anne Larcher (1706-1764), épouse de Marc-Pierre, comte d'Argenson (1696-1764), ministre de la Guerre de Louis XV. Elle la fit rebâtir en 1752, sur les conseils de son fils, Marc-René, marquis de Voyer (1722-1782), par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte du marquis à Asnières. La demeure abrita les amours de la comtesse avec le marquis de Valfons (1710-1786), célèbre mémorialiste du siècle, tandis que le comte abritait les siennes avec la comtesse d'Estrades à l'autre bout de Montreuil, en sa maison sur l'actuelle place Alexandre Ier. La comtesse d'Argenson conserva le domaine jusqu'en 1757. Il devint ensuite celui du grand botaniste et premier médecin du roi, Louis-Guillaume Lemonnier (1717-1799), lequel fit du parc, qu'il augmenta à dessein, un des grands sites botaniques de France. Lemonnier décéda dans la maison en 1799. Le parc demeura le jardin botanique de Versailles jusqu'aux années 1840 et fixa, jusqu'aux années 1950, les vocations maraîchère et florale de ce quartier de la ville : les fameuses pépinières Truffaud naquirent là. Les ornements rocailles sont du sculpteur ornemaniste Nicolas Pineau (1684-1754) qui œuvrait alors à la cathédrale Saint-Louis de Versailles, ainsi qu'au château d'Asnières. Ils présentent la particularité d'avoir été remployés à l'autre bout de l'Ile-de-France, en 1753, au château de Jossigny (Seine-et-Marne), autre chantier éminent de Mansart de Sagonne, dont le propriétaire se trouvait être le voisin de la comtesse d'Argenson à Paris. On trouvera l'historique complet de la demeure dans mon article pour les Cahiers Philidor, Centre de musique baroque de Versailles, 2008. Voir également mon article sur le château de Jossigny en 2012.
  • Villa d'Elisabeth d'Autriche dite Sissi (Corfou, Grèce)

    12 Villa d'Elisabeth d'Autriche dite Sissi (Corfou, Grèce)
    Cette villa néo-grecque fut érigée en 1889-1891 à l'occasion du second séjour à Corfou de l'impératrice Élisabeth d'Autriche (1854-1898), dite "Sissi". Elle désira la consacrer au héros de la mythologie grecque, Achille, pour lequel elle éprouvait une réelle fascination, d'où son nom d'Achilleion (fresque du héros dans le grand escalier). La demeure fut dotée de jardins en gradins qui descendent vers la mer avec un splendide panorama, digne de Capri !
  • Maison d'Omar Sharif, Lanzarote, Canaries

    12 Maison d'Omar Sharif, Lanzarote, Canaries
    La maison est située à Nazaret, sur l'île de Lanzarote (Canaries). Elle fut bâtie, au début des années 1970, pour Omar Sharif par le célèbre architecte-designer espagnol César Manrique (1919-1992). L'acteur tournait alors L'île mystérieuse, d'après le roman de Jules Verne, tenant le rôle du capitaine Némo. Tout en gradins, cette maison fut pratiquée dans la roche. Elle dispose d'un splendide panorama sur la plaine et la mer, au loin. Joueur invétéré, l'acteur perdit sa maison à l'occasion d'une partie de bridge. Elle est actuellement un élégant bar-restaurant.