Après l’inauguration des appartements du Garde-Meuble de la Couronne, ex-hôtel de la Marine, en juin 2021, celle des décors de l’hôtel de Voyer aux Archives Nationales, dénommés mal à propos "de la Chancellerie d’Orléans"1, le 19 octobre, est l’autre moment majeur des arts décoratifs du XVIIIe siècle à Paris, cette année.
En venant rejoindre, dans le quadrilatère des Archives, la maison érigée en 1752 pour Gilbert-Jérôme Clautrier, premier commis du Contrôle général de Finances, 56 rue des Francs-Bourgeois, siège de la direction, ces décors procèdent au rapprochement inattendu des deux grands architectes de Marc-René de Voyer d’Argenson, marquis de Voyer : Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne pour la maison et Charles De Wailly pour les décors.
Il est des hasards des plus étranges et celui-là est, pour mes travaux scientifiques sur ces trois personnalités, des plus heureux !
Ce rapprochement est d’autant plus incroyable que Charles De Wailly exécuta le premier chantier décoratif de sa carrière dans la salle à manger du marquis en son château d’Asnières, réalisation civile majeure de Mansart de Sagonne.
Décor qui avait été attribué à De Wailly par Monique Mosser et Daniel Rabreau dans le catalogue de l’exposition de l’hôtel de Sully en 19792 et dont j'ai pu conforter l’attribution dans mon article des annales de la Journée d'histoire du château des Ormes 2013, ainsi que dans celui sur le château d’Asnières pour la Société de l'Histoire de l'Art français en 20173. On put le redécouvrir, dans son état initial, lors de l'inauguration du château en 2014, suite à la restauration effectuée en 2009.
Tout ceci constitue donc un aboutissement et une forme de consécration. Jugez plutôt :
Lorsqu’en 1988, j'entamais ma maîtrise d’histoire de l’art sur Mansart de Sagonne à Paris-IV Sorbonne, on ne savait quasiment rien de son commanditaire et de son architecte, jusqu'à douter de l'attribution du château d'Asnières à ce dernier. Ce fut donc faire véritablement œuvre pionnière et ce d'autant que Monique Mosser confondit longtemps dans ses travaux, le marquis de Voyer avec son oncle, le marquis d’Argenson, ancien ministre des Affaires étrangères de Louis XV, célèbre mémorialiste du règne4. Guilhem Scherf se révéla plus à propos dans la notice du catalogue de son expostion au Louvre sur Augustin Pajou en 1997-98, ainsi que Xavier Salmon dans celle relative au portrait au pastel du marquis par Maurice-Quentin de La Tour en 20005.
Dans ma maîtrise soutenue en 1989 à Paris-IV-Sorbonne - où le château d’Asnières constituait l’une des pièces maîtresses - la figure du marquis de Voyer apparut enfin plus clairement. J'en approfondis l’examen, ainsi que celle de son entourage (père, mère, épouse, alliés), dans ma thèse soutenue à Paris-I Panthéon-Sorbonne en 2004. Thèse qui lui redonna enfin toute sa dimension (politique, militaire et artistique)6.
Entre-temps, Nicole Blomac, dans le champ équestre, et Anne Leclair, dans celui des peintures, effectuèrent, à des degrés divers, un travail parallèle qui aboutit, pour la première, à une thèse soutenue à l’EPHE en 2002, publiée en 20047 et, pour la seconde, à un article paru la même année sur les décors de l’hôtel de Voyer, suivi d’un second sur ses collections en 20068. On attend avec impatience la publication de l'ouvrage d'Anne Leclair sur les belles collections de peintures flamandes et hollandaises du marquis, exposées dans les années 1750-1760 dans la galerie de son château d’Asnières.
Signalons également la maîtrise d'histoire soutenue en 2005 à Paris-IV Sorbonne par François-Louis de Voyer d'Argenson, sous la direction de Jean-Pierre Poussou, sur le fils du marquis de Voyer, Marc-René-Marie Voyer d'Argenson 1771-1842, dit "le marquis rouge", auquel on doit, en 1822, la démolition du corps central du château des Ormes, érigé par De Wailly dans les années 1770, soit le portrait d'un membre iconoclaste de la famille par un de ses lointains et talentueux descendants.
Convaincu de la nécessité de réhabiliter celui qui apparait, désormais, comme l’un des plus grands mécènes du milieu du XVIIIe siècle, je lui consacrais deux journées d’histoire en son château des Ormes (2013 et 2014) auxquelles Anne Leclair et Christian Baulez9, conservateur en chef honoraire du château de Versailles, et bien d'autres, assistèrent.
Pourquoi ne s’agit-il donc pas des "décors de la Chancellerie d’Orléans" comme on les présente souvent et comme indiqué en titre de l’ouvrage des éditions Faton ?
C’est toujours le problème de certains comités scientifiques ou prétendus tel : ils sont souvent l’objet d’amitiés, de gens arrivés là opportunément, par le fait du chantier, mais qui, sauf exception, n’ont malheureusement jamais travaillé sur le sujet qui les concerne.
On ne s’étonnera donc pas de l’erreur persistante de dénomination que l'on retrouve régulièrement sur internet et dans les médias, tout comme des nombreuses erreurs d'analyse figurant dans ledit ouvrage. Hormis le plafond du salon par Antoine Coypel, ces décors ne doivent en effet rien à la famille d’Orléans10.C'est pourquoi, il convient de les appeler "decors de l'hôtel de Voyer".
Dans l’étude livrée en 2013 pour le World Monuments Fund, j'eus l’occasion de rappeler les circonstances particulières de leur création à travers mes recherches aux Archives Nationales et dans le fonds de la famille Voyer d’Argenson à Poitiers.
Rappelons que lors de la remise au goût du jour de l’hôtel, sis rue des Bons-Enfants et qui donnait sur les jardins du Palais Royal, de 1762 à 1772, la Chancellerie d’Orléans était un vieux souvenir.
Érigé par Germain Boffrand en 1704-1705, cet hôtel fut acquis, en effet, le 23 juin 1752, par le marquis de Voyer de Louis-Philippe Ier, duc d’Orléans. Il resta sa propriété jusqu’à la revente, par ses héritiers, à Louis-Philippe II d’Orléans, futur Philippe-Égalité, le 24 avril 1784, afin de solder les créances de la succession. L’hôtel ne fut donc chancellerie des Orléans que de 1725 à 1752 et de 1784 à 1792, soit 39 ans tout au plus.
La dénomination "hôtel de Voyer" apparait régulièrement dans les archives, des années 1750 aux années 1780. C’est ainsi qu’il est évoqué sur les dessins de William Chambers, conservés au Royal Intitute of British Architects (RIBA) à Londres.
L'appelation "Chancellerie d’Orléans" est le fait de l’horloger Jacques-Gustave Sandoz (1836-1891) qui avait rédigé au XIXe siècle une première étude dactylographiée, non datée, sous ce titre11. Titre qui fut repris en 1916 par Jacques Mayor dans son article pour la Gazette des Beaux-Arts12. Cette dénomination devait rester jusqu’à nous.
L’intérêt du marquis de Voyer pour l’hôtel où son père, le comte d’Argenson, avait exercé la fonction de chancelier des Orléans, s’était manifesté dès 1746. Il dépensa alors 15 000 livres dans de nouveaux meubles et des réaménagements, lesquels constituaient un premier jalon avant les grandes transformations des années 176013. Voyer entendait faire alors des lieux, un manifeste du nouveau goût à la grecque.
Les premiers jalons de ces transformations sont, assurément, les célèbres vase et colonne de porphyre, ornés de cariatides et de têtes de bélier en bronzes dorés, conservés à la Wallace Collection à Londres. Commandés en 1761, ils furent exécutés en 1762 par De Wailly, Pajou et Auguste, orfèvre du roi14. L’ensemble se voulait un modèle du luxe et de l’originalité que le marquis souhaitait afficher dans son hôtel.
Voyer avait sollicité, à cet effet, comme à Asnières, parmi les meilleurs artistes et artisans du moment au point que Charles De Wailly, Augustin Pajou et Louis-Jacques Durameau, auteur du plafond de la chambre de Madame de Voyer, se verront sollicités au même moment par le directeur des Bâtiments du roi, le marquis de Marigny, pour la décoration de l’Opéra royal de Versailles, de 1768 à 1770.
Fragonard fut invité, quant à lui, en 1767, pour la décoration du motif central de la salle à manger, mais sa composition de nuées d’enfants, dont le modelo est conservé au Louvre, se vit supplanter par celle, plus novatrice et à propos, de Jean-Jacques Lagrenée dit le Jeune, figurant Hébé versant le nectar à Jupiter.
Pour éviter les fautes de goût, Voyer se vit conseiller par son ami Julien-David Le Roy dont nous avons publié en 2020, dans Le Journal des Savants, la correspondance avec le marquis, conservée à Poitiers15.
On mesure aujourd'hui combien la suppression, dans les années 1780, des cariatides de la salle à manger par le duc d'Orléans - cariatides de goût grec, conseillées par Le Roy, exécutées par Pajou - fut une erreur d'appréciation car les sphynges semblent, aujourd'hui, comme suspendues dans le vide.
Marc-René de Voyer d’Argenson parvint si bien à ses objectifs que son ami William Chambers consacra, en 1774, six vues à l’hôtel et son mobilier dans son Parisian album16, faisant du lieu le mieux représenté du recueil.
De Wailly et Le Roy rappelèrent, quant à eux, dans leur correspondance, l’engouement et la curiosité suscités par ces aménagements via les visites des ducs de Chartres et d’Orléans, voire le souhait exprimé par le comte Strogonov de louer l’hôtel pour le comte Cheremetieff, ministre russe de la marine17.
Le remontage des décors de l’hôtel, mis en caisse par la Banque de France à sa démolition en 1923, et que l’on attendait de revoir depuis lors, constitue donc un événement majeur du patrimoine parisien.
Ces décors furent longtemps entreposés à Asnières où le marquis de Voyer avait fait ériger, on le sait, ses splendides château et haras par Mansart de Sagonne. Encore un de ces heureux hasards !
Le grand salon d'esprit louisquatrorzien est une belle réussite, d’autant que le plafond d’Antoine Coypel, sur le thème Les Amours des Dieux, réalisé en 1706, était en plusieurs morceaux, qu’il fallut recomposer et nettoyer de leurs crasse et vernis successifs.
Un plafond qui, par la nature de la composition, d’un seul tenant, rompait avec les traditionnels décors compartimentés ou de quadratura. Il annonçait celui de François Lemoyne dans le salon d’Hercule à Versailles en 1733-36.
La disposition des décors dans leur état initial, à savoir le salon entre la salle à manger, à gauche, et la chambre de la marquise de Voyer et sa pièce de bain, à droite, n’a malheureusement pas été respectée dans l'installation à l'hôtel de Rohan. Le report de ces dernières, après la salle à manger, est une erreur bien regrettable.
Il conviendrait de revoir le violent éclairage des pièces par un plus conforme à l’esprit du temps, tel qu’il se pratique à Versailles, Vaux-le-Vicomte et d'autres sites de cette époque. Celui du salon est, en revanche, plutôt réussi, mettant bien en valeur le plafond de Coypel.
Un ameublement de la salle à manger et de la chambre, quand bien même il ne s’agit pas des meubles d’origine, est à désirer pour donner aux visiteurs une meilleure compréhension de leur fonction au XVIIIe siècle.
En guise d'événement, on présenta dans la salle à manger, un prétendu portrait du marquis de Voyer à son bureau - présenté sur cette page - attribué à François-Hubert Drouais. Après analyse des traits du personnage, il se révèle, en réalité, être celui d'un autre homme dont l'identité demeure à établir. L'attribution à Drouais peut être aussi sujette à caution, certains spécialistes y voyant plutôt la main du peintre Guillaume Voiriot.
Le luxe déployé dans ces superbes décors louisquatorziens évoquent, bien évidemment, celui du salon rocaille et de la salle à manger néo-grecque du marquis de Voyer à Asnières.
Outre l’ouvrage des éditions Faton, sur lequel il convient de rester prudent18, il vous est loisible de consulter et télécharger mon étude complète sur ces décors, mise en ligne en 2013.
1.Voir plus bas.
2.Monique Mosser – Daniel Rabreau : Charles De Wailly, peintre architecte dans l’Europe des Lumières, cat. expo. Caisse nationale des Monuments historiques et des Sites, Paris, 1979.
3.Philippe Cachau : "Le «goût de la bâtisse» du marquis de Voyer", Journée d'histoire du château des Ormes, annales 2013, p. 30 ; "Le mécénat du marquis de Voyer au château et aux haras d'Asnières-sur-Seine : enjeux politiques et culturels (1750-1755)", Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, année 2013, 2017, p. 139-171.
4.Elle employa encore ce nom dans sa communication au colloque de l’université de Poitiers en 2013.
5.Pajou, cat expo., RMN, 1997, p. 85-99. Il emploie les bonnes dénominations : "marquis de Voyer" pour le commanditaire, "hôtel de Voyer d'Argenson" et non "Chancellerie d'Orléans" pour le lieu ; Christine Debrie - Xavier Salmon, Maurice-Quentin de La Tour, prince des pastellistes, Somogy, 2000, p.131-134. Basile Baudez commit, quant à lui, la confusion avec son cousin germain Antoine-René de Voyer d'Argenson (1722-1787), marquis de Paulmy, dans son article "La Royal Academy of Arts au XVIIIe siècle, une académie royale ?", Livraison d'histoire de l'architecture, 2005, p. 7.
6.Philippe Cachau, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne ou le dernier des Mansart, maîtrise d'histoire de l'art, Antoine Schnapper - Claude Mignot (dir.), Paris-IV Sorbonne, 2 tomes, 1988-1989. Le marquis de Voyer et son château d'Asnières sont traités p.100-116 ; Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art soutenue en juin 2004 à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Daniel rabreau (dir.), 3 tomes. Le marquis de Voyer est étudié p. 464-481 du tome I, complétée d'une étude de son père, de sa mère et de son épouse (p.456-464, 481-483).
En janvier 1989, nous fîmes à cet effet, sur la recommandation d'Antoine Cassan, président des Amis du château et du Vieil Asnières, et de Lucienne Jouan, historienne d'Asnières, le déplacement dans le fonds d'Argenson de l'université de Poitiers. Nous fûmes accueilli par Marc-René d'Argenson (1948-1999), membre de l'université, qui se montra ravi qu'un jeune chercheur en histoire de l'art s'intéressât enfin au marquis de Voyer, dix ans après la publication du catalogue De Wailly par Monique Mosser, alors engagée dans l'étude et l'enseignement de l'histoire des jardins. Il nous ouvrit aimablement la porte de son domicile de Poitiers et nous offrit la reproduction noir et blanc d'un portrait du marquis de Voyer assis à son bureau, évoquant celui d'homme - faussement identifié au marquis de Voyer - attribué à Drouais (?), ici sur cette page, présenté lors de l'inauguration des décors dans la salle à manger (voir plus bas la fin de notre propos). Portrait de famille méconnu dont nous conservons précieusement la reproduction. Ces précisions nous paraissent utiles à l'heure où, depuis le début des années 2010, un certain milieu universitaire poitevin tend à marginaliser et escamotter un peu trop vite nos travaux (voir note 18).
7.Nicole de Blomac, Voyer d’Argenson et le cheval des Lumières, Paris, 2004. Des éléments de ses recherches sur l’activité équestre du marquis étaient parus dès 1991.
8.Anne Leclair : "Les plafonds peints de l’hôtel d’Argenson : commande d’un amateur parisien (1767-1773)", Gazette des Beaux-Arts, novembre 2002, p. 273-306 ; "Un cabinet de tableaux méconnu : les « Rubens » du marquis de Voyer d’Argenson en 1750", Revue de l’Art, n° 153, mars 2006, p. 41-56.
9.On doit à Christian Baulez l'identification et l'acquisition par les Archives Nationales d'une des deux paires des fauteuils du salon. Comme nous, on jugea bon de ne pas l'associer au comité scientifique, quoiqu'on dut le consulter, finalement, pour éclairer le procédé du chauffage dit "Montalembert" du grand salon et des pièces adjacentes. Très éclairant sur la compétence dudit comité scientifique qui qualifie, par ailleurs, de "chimère", dans son cartel, la sphynge aîlée de la console dans l'entrée de l'hôtel, ici reproduite. Voir l'article de M. Baulez sur les sièges et mobilier réalisés par le menuisier Mathieu Debauve dans les annales de la journée d'histoire du château des Ormes 2014, organisée par nos soins : "Mathieu Debauve, menuisier en siège des Voyer d'Argenson", La famille Voyer d'Argenson et son entourage : parents, artistes et relations, Narratif, 2014, p. 87-121.
10.La commande du plafond de Coypel dans le salon est celle de la maîtresse du Régent, Melle de Séry, comtesse d'Argenton (vers 1684-1748). Nous espérons que l'ouvrage de Faton à paraître nous éclairera davantage sur le rôle de cette femme dans cette commande, si souvent attribuée au futur Régent.
Le conseil scientifique pertinent pour ce projet aurait dû être composé de : un membre de la famille Voyer d'Argenson, un de la Banque de France, propriétaire, et un du Ministère de la Culture, l'architecte M.H., Monique Mosser pour De Wailly, Anne Leclair pour les connaissances en matière des collections de peintures du marquis de Voyer, Xavier Salmon pour l'œil et les connaissances en peinture XVIIIe, Guilhem Shcherf pour la sculpture, Christian Baulez pour le mobilier, et nous-même pour la personnalité du marquis, son goût de l'architecture, suite à nos travaux en thèse, puis à la rédaction de l'étude du World Monuments Fund en 2013. On fit d'autres choix dont on jugera la valeur dans l'ouvrage à paraître en décembre 2021.
11.Gustave Sandoz : L’hôtel de la Chancellerie d’Orléans au Palais-Royal, ouvrage dactylographié, s.d. (exemplaires à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et aux Arts Décoratifs).
12.Jacques Mayor : "Hôtel de la Chancellerie d’Orléans", Gazette des Beaux-Arts, août 1916, p. 333-359.
15.Philippe Cachau : "Julien-David Le Roy (1724-1803). Correspondance avec le marquis de Voyer (1766-1777)", Le Journal des Savants, n° I – 2020, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, p. 211-307.
16.Janine Barrier, William Chambers. Une architecture empreinte de culture française, suivi de Correspondance avec la France, Paris, 2010, p. 78-79.
17.Cf notre étude pour le World Monuments Fund.
18.Patrick Michel, professeur à l'Université de Lille et à l'Ecole du Louvre, et Isabelle Tillerot, historienne de l'art, limitèrent soigneusement les indications de nos travaux sur le marquis - pourtant bien connus et référencés sur le net - et escamotèrent totalement ceux sur Mansart de Sagonne, dans l'ouvrage collectif La famille d'Argenson et les arts, sous la direction de Véronique Meyer et de Marie-Luce Pujalte-Fraysse, paru en 2019 aux Presses Universitaires de Rennes. Rappelons que le premier, coutumier du fait, s'était livré en 2016 au plagiat de notre étude complète sur le duc Christian IV des Deux-Ponts, intime du marquis de Voyer (cf. note 6, thèse, 2004, t. I, p. 483-499) dans son article pour le CRCV , mis en ligne en 2019. Ce prince allemand, que nous avons eu l'occasion d'évoquer dans notre grand article pour la Revue Francia en 2012 (n° 39, p.135-165) et sur sur ce site en 2017, demeurait totalement méconnu en France jusqu'à nos recherches dans les années 1990 et notre thèse soutenue en 2004.
Ajoutons enfin que les protagonistes de l'ouvrage susdit privilégièrent en introduction l'évocation des travaux de Nicole de Blomac, établie en Corrèze, quand ceux d'Anne Leclerc (p.11 et 16) et les nôtres furent réduits à la portion congrue (p. 17). On notera une erreur de référence en note 16 : confusion entre le château d'Asnières et celui des Ormes, lequel fut traité dans l'ouvrage pour le service de l'Inventaire de Poitou-Charentes, préfacé par Ségolène Royal, en 2013. Deux autres références sont citées en notes 17 et 20, ce qui, sur la dizaine de nos études, articles et publications scientifiques sur le sujet "marquis de Voyer", est bien peu ...