La cathédrale Saint-Louis de Versailles est l’un des édifices religieux majeurs du règne de Louis XV au même titre que les églises Saint-Sulpice ou Sainte-Geneviève (actuel Panthéon) à Paris1.
Depuis le mois de mars 2021, la cathédrale fait l’objet d’une grande campagne de restauration extérieure. Cela faisait une vingtaine d’années que l’on n’était plus intervenu aussi massivement sur l’édifice : les dernières restaurations en la matière datent en effet du début des années 2000. Elles faisaient suite alors aux dégâts causées par la tempête de décembre 1999.
La présente campagne a pour objet :
1°) le ravalement de la façade principale et des deux tours latérales.
2°) la restauration des trois portes de la façade.
3°) la réfection du vitrail central en façade avec remplacement des fers dégradés de l'armature, des verres abimés et une consolidation des plombs.
4°) la révision générale de la couverture des tours latérales (ardoises, plomb et étanchéité au droit des corniches).
5°) la mise en place d’un dispositif destiné à protéger durablement la pierre des déjections des volatiles2.
On regrettera dans ce beau programme, l’absence de la mise en dorure des plombs extérieurs (bulbes des tours latérales, flèche du dôme3 et couverture de la chapelle axiale de la Vierge), lesquels pourront faire l’objet d’une prochaine campagne d’intervention. Ainsi réhabilités, ils feraient un bel écho aux plombs dorés de la chapelle royale récemment dégagée.
On ne peut qu’encourager une telle initiative afin de redonner à la cathédrale de Versailles et, plus largement aux églises de la cité royale, leur splendeur initiale. Ceci contribuerait à leur réhabilitation dans l’esprit des visiteurs de la ville et chez les historiens et historiens d’art. Rappelons que Versailles était alors la capitale administrative de la France, pays le plus peuplé et le plus puissant d’Europe. L’église Notre-Dame, église primitive de la cité nouvelle de Louis XIV, avait aussi ses plombs dorés comme nous l’avons rappelé en 2009, d’après un dessin retrouvé aux Archives nationales4.
Les armes de France du blason royal ailé sur le fronton principal pourront aussi être rétablies durant cette campagne à l’instar d’autres édifices de la ville (église Notre-Dame, Bibliothèque municipale, ex-ministère des Affaires étrangères), blason ainsi visible sur la place Vendôme à Paris.
1.Voir notre ouvrage publié en 2009 aux éditions Somogy. Ce bel édifice ne suscite, curieusement, pas autant d’intérêt médiatique que le Potager du roi voisin. Il contient pourtant parmi les chefs-d’œuvre de la peinture des XVIIIe et XIXe siècles et abrite l’une des plus belles charpentes de France.
2.Précisions aimablement communiquées par la Conservation régionale des Monuments historiques Ile-de-France.
3.La dorure de la flèche fut timidement engagée au début des années 2000. Rappelons que, sous l’Ancien Régime, il n’était pas concevable de laisser ainsi le plomb d’un édifice royal, surtout lorsqu'il est aussi visible depuis la terrasse de l’Orangerie du château. La remise en dorure des bulbes redonnerait au lieu le prestige qui lui fait actuellement défaut.
4.Réflexions engagées suite à nos échanges avec Gérald Van Der Kemp en 1991.
Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) fut le dernier des trois grands Mansart. Sa notoriété d'architecte du roi Louis XV et sa fortune lui valurent de se faire portraiturer par deux des plus grands pastellistes français du XVIIIe siècle : Maurice-Quentin de La Tour (1704-1788) et Louis Vigée (1715-1767), père de la célèbre Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842).
Le premier portrait par La Tour figure sur le livret du Salon du Louvre en 1738 (p. 17, n° 70). Ce portrait n'est curieusement pas signalé dans les catalogues de l’œuvre de l’artiste par Xavier Salmon en 2001 et 20041. Il apparait en revanche dans le Dictionnary of pastellists before 1800 par Neil Jeffares en 20062. Il n’y a pas d’autre "Mansard, architecte du roy" à cette époque que lui. Ce portrait correspond à son entrée au service du comte de Clermont, prince du sang, abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés en 1737.
Celui de Vigée fut présenté au salon de l’Académie de Saint-Luc − académie protégée par le marquis Marc-René de Voyer d'Argenson, son ami et mécène − en 1751 (n° 118 du livret)2. Ce portrait correspond à sa pleine activité pour le marquis à ses château et haras d'Asnières-sur-Seine.
Peut-être perdus (?), ces portraits méritent toutefois d'éveiller la curiosité des amateurs de peinture XVIIIe. Cet appel s'adresse particulièrement aux conservateurs de musée, aux historiens de l'art de la période, aux collectionneurs, marchands d'art et autres détenteurs de pastels des deux artistes dont ils ignorent l'identité jusqu'à présent.
La physionomie de l'architecte peut être rapprochée de celle de son père, Jacques Hardouin-Mansart, comte de Sagonne (1677-1762), portraituré vers 1701 à l'occasion de son mariage avec Madeleine Bernard, fille de Samuel Bernard, banquier de la cour, par Hyacinthe Rigaud.
Elle peut être aussi rapprochée de celle de son aïeul, Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), à ses débuts.
En vous remerciant de votre collaboration.
1.https://neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations
2.references-neil-jeffares.pdf
3.Archives de l'Art Français, t. IX, 1915, p. 477.
Le Festin, la grande revue du patrimoine en Nouvelle Aquitaine, célèbre son n° 100 à travers diverses réalisations utopiques de la région. Découvrez notamment le bourg de Napoléon III à Solférino (Landes), vaste projet de colonie dans les landes arides de Gascogne, qui marque la naissance de la forêt landaise.
Bruno Ledoux, propriétaire du domaine d'Ilbarritz à Bidart (Pyrénées Atlantiques), fameux domaine fantasmagorique du baron Albert de L'Espée, est l'invité d'honneur de ce numéro.
Parution : 9 décembre 2016.
En octobre 2015, nous lancions une pétition en vue de la présentation de la collection déposée par la famille de Gramont à la ville de Bayonne en 1982 et qui attend depuis ce temps son musée.
Cette pétition a connu un succès inattendu qui témoigne des attentes réelles du public à son égard, notamment de la famille de Gramont dont de nombreux membres ont signé. Elle a permis à la collection de sortir de sa notoriété purement locale pour atteindre la reconnaissance nationale et internationale via les réseaux sociaux et la presse notamment.
Voici les chiffres :
- + de 700 signatures dont de nombreuses de l'étranger (Europe, Afrique, Canada, USA, Russie, Brésil).
- + de 120 commentaires
- 3 articles de presse (Sud Ouest, La Semaine du Pays Basque, Le Journal des Arts)
Merci encore de vos soutiens et encouragements.
Bayonne, janvier 2016
Depuis ce premier bilan, le succès de notre démarche s'est renforcé :
-Le maire de Bayonne a annoncé en décembre 2016 le retour prochain de la collections des réserves du château de Pau où elle se trouve actuellement. A suivre.
-La Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne a conscré son numéro annuel 2016 à la famille de Gramont.
-Une exposition se tient du 17 février au 21 mai 2017 à Pau sur les portraits d'enfants de la famille de Gramont. Exposition qui se tiendra en fin d'année à Bayonne.
http://chateau-pau.fr/evenement/lair-de-famille-portraits-denfants-de-la-collection-gramont
Rien de tout cela n'aurait été possible sans vos signatures et vos encouragements.
Merci à tous.
Bayonne, mars 2017
Exposition "Un air de famille. Les enfants de la collection Gramont, XVIe-XXe siècles", 16 décembre 2017 - 20 mai 2018, Bayonne, Musée basque et de l'histoire de Bayonne.
http://www.musee-basque.com/fr/18-les-expositions-temporaires.php
Victoire pour tous les signataires de la pétition lancée en octobre 2015 pour la présentation de la collection au public alors que tout était bloqué par l'inertie des élites locales. On avait jamais vu cela à Bayonne depuis le dépôt de la collection à la ville en 1982. La dernière exposition remontait à 1991-1992 au château de Pau. Merci encore à tous ceux qui ont soutenu notre initiative.
Bayonne, décembre 2017.
Echanges et transferts entre deux cultures : Espagne et France au temps de Philippe V, colloque international, Instituto Cervantés et Archives départementales de Gironde, Bordeaux, 12-14 novembre 2014, dans le cadre du programme scientifique Alfres (Alliances France-Espagne) de l'université Bordeaux-3.
Programme colloque Philippe V, Bordeaux, novembre 2014
http://cemmc.u-bordeaux3.fr/pdf/alfres.pdf