Le hasard fait parfois bien les choses : aurait-on pensé voir réunis un jour aux Archives Nationales, haut-lieu de la mémoire française, les deux architectes successifs de Marc-René de Voyer d'Argenson, marquis de Voyer (1722-1782) : Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) et Charles De Wailly (1730-1798)* ? !
Au-delà de ces deux architectes, ce sont leurs sculpteurs ornemanistes attitrés qui se retrouvent également au sein du vaste quadrilatère des Archives Nationales : Nicolas Pineau (1684-1754) pour le premier ; Augustin Pajou (1730-1809) pour le second.
Découvrez dans l'album photos, les clichés de l'inauguration des splendides décors de l'hôtel de Voyer, dénommés faussement "de la Chancellerie d'Orléans" depuis le XIXe siècle, le 19 octobre 2021, par Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, propriétaire des décors, aujourd'hui installés au rez-de-chaussée de l'hôtel de Rohan-Strasbourg.
Cette opération consacre, de manière inespérée, nos travaux scientifiques sur ces artistes, engagés depuis la fin des années 1980.
Le miracle de ces merveilleux décors est d'autant plus surprenant qu'ils dormaient depuis plus d'un siècle dans un entrepôt de la Banque de France à Asnières-sur-Seine, là même où le marquis de Voyer avait entamé sa fabuleuse aventure de grand mécène du siècle et ce à compter des années 1750** !
*Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne est l'architecte de la maison Clautrier (1752), au 56 rue des Francs-Bourgeois, ex-directions des Archives Nationales, et Charles de Wailly est l'architecte des décors des l'hôtel de Voyer présentés au bas de l'hôtel de Rohan-Strasbourg.
**Rarement personnalité privée aura autant bâti et dépensé en matière de demeures et de décors au XVIIIe siècle : Paris, Asnières, Les Ormes, La Guerche, Argenson et bien d'autres lieux. Bâtiments qui étaient souvent d'une ampleur exceptionnelle.
Depuis fin juillet 2021, a été mis en ligne le catalogue d'Alexandre Maral sur la statuaire de Versailles et de Trianon du XVIIe au XXe siècle.
https://sculptures-jardins.chateauversailles.fr/essais/remerciements.php#hn
Ce travail colossal, tant attendu, auquel nous avions pris part de juin 2006 à septembre 2007 à la suite de Roland Bossart, documentaliste du château, en collaboration avec lui et l'auteur, demeure le meilleur souvenir que nous ayons conservé de notre passage à la conservation du château de Versailles.
Ce fut pour nous l'occasion de remettre sur pied le travail effectué par Simone Hoog, prédécesseure d'Alexandre Maral à la conservation des sculptures, en complétant substanciellement le nombre des fiches des statues et reliefs que connut le domaine de Versailles depuis sa création. Travail de recherche (sources, bibliographie, iconographie) qui servit de base à son tour à celui des nombreux collaborateurs qui suivirent depuis ce temps.
Ce fut là aussi pour nous un moment de découverte passionnante d'une foule d'oeuvres insoupçonnées.
Bref, une autre vision de Versailles, premier musée statuaire en plein air du monde, au-delà de la peinture et de l'architecture.
Longtemps absent des réseaux sociaux pour des raisons propres, vous pouvez suivre désormais mon actualité et mes réflexions sur Twitter.
https://twitter.com/CachauPhilippe
À bientôt !
On ignorait jusqu'à l'an dernier l'auteur exact du relief XIXe figurant Charles VIII et Anne de Bretagne en adoration devant la Vierge à l'enfant sur le portail de la chapelle royale du château d'Amboise. Relief qui vînt remplacer la rosace réalisée sous Louis-Philippe.
Attribué à Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume (1816-1892) par Jean-Pierre Babelon dans son ouvrage sur le château publié en 1990, nous l'avons rendu en 2020 au sculpteur Eugène Legrain (1837-1915) qui l'exécuta en 1879-1880. Si ce sculpteur n'évoque plus rien aujourd'hui, il était au contraire très en vue à Paris au moment de la réalisation du relief, s'étant vu confié la réalisation de la fontaine du Palais du Trocadéro pour l'exposition universelle de 1878 dont Rodin, alors au début de sa carrière, exécuta les mascarons (portés à la cascade du parc de Sceaux en 1937).
Cette attribution, rendue possible par la correspondance de Victor Ruprich-Robert au comte de Paris, conservée aux Archives nationales, vient lever une énigme sur l'auteur véritable de ce relief que l'on croit souvent daté de l'époque gothique.
Relief totalement anachronique en vérité au regard de celui au-dessous, de style renaissant et contemporain du château de Charles VIII à son retour d'Italie en 1495 figurant Le miracle de Saint-Hubert.
Quand le XIXe siècle néo-gothique trompe son monde ... !
https://collections.musee-rodin.fr/fr/museum/rodin/mascarons-pour-la-fontaine-du-trocadero
Article Nouvelle République Amboise du 9 octobre 2021
On ne présente plus Alexis de Tocqueville (1805-1859), de son vrai nom Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, chantre de la démocratie américaine. Le début de sa carrière fut marquée par sa nomination, en 1827 en tant que juge auditeur au Tribunal royal de Versailles. Son père était alors préfet de Seine-et-Oise.
Cette nomination lui valut de faire la connaissance de Gustave Bonnin de La Bonninière de Beaumont, dit Gustave de Beaumont (1802-1866), désigné l'année précente (22 février 1826), procureur du roi au tribunal de première instance. Beaumont restera à Versailles jusqu'à sa nomination à celui de Paris, le 27 septembre 1829.
Les deux hommes, qui étaient de la même génération et pétris des mêmes idées, se lièrent d'une amitié indéfectible dans la cité royale. Beaumont hébergea ainsi son ami au 66 rue d'Anjou où il disposait d'un appartement. Une plaque commémorative rappelle la présence de Tocqueville à cet endroit, de 1828 à 1832*. Il nous est sensible à plusieurs titres : non seulement en tant qu'enfant du quartier Saint-Louis de Versailles, mais aussi en tant qu'ex-voisin du lieu durant deux décennies et enfin en tant qu'auteur d'un ouvrage sur la famille de Beaumont et son fief tourangeau en 2019**.
En 1830, suite à leur démarche auprès du garde des Sceaux, Tocqueville et Beaumont obtinrent du gouvernement un congé de dix-huit mois afin de se rendre aux Etats-Unis pour étudier le système pénitentiaire américain, aux conceptions révolutionnaires alors en termes de gestion des détenus. En avril 1831, les deux hommes embarquèrent au Havre en direction de New York. Ce séjour, qui s'étendit jusqu'en janvier 1832, valut aux deux amis la sortie d'ouvrages majeurs pour le XIXe siècle, à savoir : pour Gustave de Beaumont, Du système pénitentiaire aux Etats-Unis (1833) en collaboration avec Tocqueville et Marie ou de l'esclavage aux Etats-Unis (1835), première grande dénonciation de la situation des Noirs américains. Enfin, pour Tocqueville, l'ouvrage en deux tomes, De la démocratie en Amérique (t. I, 1835 ; t.II, 1840), "best-seller" de la littérature française et européenne. Les deux hommes se livreront ensuite à une carrière politique sur les bancs de l'Assemblée en tant que députés.
En 1853, Tocqueville éprouvant le besoin de passer l’été et l’hiver en province - le Second Empire n'était pas sa tasse de thé ! -, son ami Gustave de Beaumont lui trouva une demeure, Les Trésorières à Saint-Cyr-sur-Loire, en périphérie de Tours. Il y séjourna de juin 1853 à mai 1854. Ceci lui permit d'entreprendre des recherches aux Archives départementales d’Indre-et-Loire pour servir son essai, L'Ancien Régime et la Révolution (Paris,1856). Tocqueville décédera cinq ans plus tard à Cannes.
Cette présence d'Alexis de Tocqueville à Saint-Cyr-sur-Loire, dans la région de la famille de Beaumont, lui vaut aujourd'hui son portrait sur un rond point très fréquenté de la ville. On regrettera que Gustave de Beaumont, issu d'une des plus vieilles familles tourangelles et ce depuis le Moyen Age, né à quelques kilomètres de là, à Beaumont-la-Ronce, n'ait pu disposé de semblable faveur près de lui, son oeuvre littéraire - certes quelque peu oublié aujourd'hui - ayant été au moins aussi important. Espérons que ce regrettable oubli saura être réparé par la municipalité.
* 1831 nous semble plus exact, Tocqueville étant en Amérique en 1831-1832 et à Paris ensuite.
**Ouvrage disponible sur demande (12 euros + frais de port).
Si vous êtes férus du XVIIIe siècle, vous serez comblés !
Courrez vous replonger dans cette époque d'un raffinement extrême en visitant les splendides appartements privés des directeurs du Garde-Meuble de la Couronne, devenu hôtel de la Marine à la fin du XVIIIe siècle.
Au-delà du Siècle des Lumières, vous vous laisserez séduire par le luxe inouï des grandes salles XIXe sur la place de la Concorde, ainsi que par celui du café-restaurant La Pérouse dans la grande cour, nouveau lieu tendance de la capitale.
Vous aurez un avant-goût de ce qui vous attend en vous plongeant dans notre album photos.
N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir comme toutes celles de ce blog.
Bonne visite !
Donnez-vous des frissons au château de Jossigny, charmant château du XVIIIe siècle de style rocaille que nous avons rendu à Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne dans les années 2000 et 2010*.
Il est toujours heureux de voir ses travaux scientifiques exploités à destination du public et à des fins ludiques. C'est ce qu'a réalisé la jeune équipe de DeathScape Story Games, réunie par Pierre Wagner et Pascal Barbe, jeune équipe talentueuse, à l'imagination débordante. Vous pourrez en juger à travers la présentation en lien ci-dessous.
L'ouverture de ce jeu à sensations au sein du château s'est déroulée avec grand succès, les 3 et 4 juillet derniers.
Le jeu se tient tous les week-ends de l'année jusqu'à la saison 2022 (au moins).
Félicitations aux Centre des Monuments nationaux, à la Conservation de Champs-sur-Marne et à l'équipe de DeathScape Story Games pour ce projet novateur d'animation du patrimoine.
https://www.chateausanglant-escapegame.fr
https://www.crazyradio.fr/2021/07/marne-et-gondoire-frissonnez-au-chateau-sanglant-de-jossigny
*Rendu dans notre thèse soutenie en 2004 et dans les articles publiés en 2011 et 2012 dans les Cahiers de l'histoire de l'art (voir Articles).
Qui se souvient de Pierre Meusnier (1711-1781) à Tours et en Touraine ? À part de rares historiens, plus personne n'a conservé le souvenir de ce grand architecte tourangeau du XVIIIe siècle. Pourtant, et fort heureusement, nombre de ses bâtiments sont parvenus jusqu'à nous. Ils ont survécu aux affres de l'Histoire et particulièrement aux nombreuses démolitions de la Seconde Guerre mondiale et de l'Après-Guerre.
Le Palais du Commerce, dit "Hôtel des Consuls" au XVIIIe siècle, rue Jules Favre, demeure l'une de des plus belles réalisations de l'architecte à Tours, celle d'un style rocaille qu'il répandit dans la Touraine du siècle des Lumières. Actuelle propriété du Conseil départemental d'Indre-et-Loire* et Chambre de Commerce de Tours jusqu'en 2018, le bâtiment fut érigé de 1757 à 1759.
Nous nous étions penchés sur son histoire dans les années 1990 lors de nos recherches en thèse sur Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne auquel l'édifice fut souvent attribué. Cette attribution n'était pas totalement infondée, tant les similitudes, biographiques comme esthétiques, sont nombreuses entre les deux architectes comme on le découvrira dans notre article pour la Société Archéologique de Touraine. La vérité sur l'auteur de l'édifice fut établie par nos soins, découverte non à Tours mais aux Archives nationales, telle que portée dans notre thèse soutenue en 2004.
Cet article est aussi l'occasion de dresser un bref panorama de l'activité de Pierre Meusnier à Tours et en Touraine. Nous lui avions rendu en 2013 les ailes et les pavillons latéraux du château des Ormes, édifiés par le comte Marc-Pierre de Voyer d'Argenson, ministre de la Guerre de Louis XV, lors de son exil sur ses terres de 1757 à 1764.
D'autres bâtiments demeurent à réattribuer. C'est tout l'objectif que nous nous assignons dans le cadre de la redécouverte des réalisations post-Renaissance de la Touraine.
*Seule la partie fin XIXe en retour sur la rue Berthelot appartenait à la Chambre de Commerce, vendue en 2018.
Société archéologique de Touraine SAT 37
Découvrez dans cette publication* pour la Revue Dijon Histoire et Patrimoine, n° 81, 2021, les circonstances particulières de la nomination de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne à la tête des bâtiments des Etats de Bourgoigne suite à la mort de Jacques V Gabriel en avril 1742. Ou comment, en échange de l'abandon de la place de Premier Architecte du roi au profit d'Ange-Jacques Gabriel, Mansart de Sagonne parvint à obtenir la fonction de "Premier architecte des Etats de Bourgogne" et la commande royale de l'église Saint-Louis de Versailles.
Cet article rappelle également comment l'architecte et ingénieur du roi contribua à relancer en 1763 le projet du canal de Bourgogne, abandonné depuis 1752, avant qu'il ne soit confié par Louis XV à Jean-Rodolphe Perronet et Antoine de Chézy en 1764.
L'article fait également allusion au projet de rénovation de la chartreuse de Lugny au milieu des années 1740 en collaboration avec Nicolas Pineau, ornemaniste attitré de Mansart de Sagonne.
En résumé, un aperçu général de la situation architecturale de la Bourgogne au milieu du XVIIIe siècle, sujet en déshérence depuis quelques temps.
Prix de la revue : 6 €
Disponible sur demande à : dijonhistoireetpatrimoine@gmail.com
*article faisant suite à la conférence donnée en juin 2019 à Dijon.
La Touraine est l’une des provinces de France la plus riche en patrimoine. Plusieurs centaines de sites sont protégés, inscrits ou classés, pour ce seul département, soit presqu’autant que certaines régions françaises !
Ce patrimoine est trop souvent réduit à celui de la seule Renaissance et particulièrement aux grands châteaux du Val-de-Loire classés Unesco.
Découvrez à travers la page Facebook Patrimoines de Touraine la diversité de ce magnifique patrimoine, du XVIIe au XXe siècle, souvent ignorés.
Cette page entend contribuer à une plus large connaissance du patrimoine de Touraine au-delà de la seule Renaissance, à sa protection et à son étude. Elle entend participer aussi à une plus large diffusion du tourisme sur l'ensemble du département d'Indre-et-Loire dans ses parties nord et sud qui demeurent éloignées des grands flux du Val-de-Loire. Une répartition plus équitable du tourisme accroîtra ainsi les potentialités de ces territoires.
Sont présentés actuellement parmi les plus beaux et les plus intéressants sites des XVIIe-XVIIIe siècles, qu’il s’agisse d’émouvants vestiges ou de bâtiments demeurés jusqu’à nous. Ceux qui souhaitent séjourner plus longuement trouverons, non loin de là, des lieux d’hébergement des plus séduisants.
Bonne découverte à tous !
Corpus essonnien est le nouveau site de référence de la Société historique et archéologique de l'Essonne. Encore en gestation, vous y trouverez progressivement toutes les publications et études relatives à son histoire et à son patrimoine. Tous les historiens et auteurs ayant écrit sur ce grand département d'Ile-de-France y seront peu à peu recensés.
http://www.corpusessonnien.fr./doku.php
Ce site vient compléter utilement celui bien connu sur Etampes et ses environs : corpusetampois.
Tous nos travaux sur l'Essonne se trouvent ici.
On ne peut qu'encourager la création de telle base de données dans chaque département. Elle facilite grandement le travail bibliographique des historiens et étudiants.
Bonne découverte à tous !
La cathédrale Saint-Louis de Versailles est l’un des édifices religieux majeurs du règne de Louis XV au même titre que les églises Saint-Sulpice ou Sainte-Geneviève (actuel Panthéon) à Paris1.
Depuis le mois de mars 2021, la cathédrale fait l’objet d’une grande campagne de restauration extérieure. Cela faisait une vingtaine d’années que l’on n’était plus intervenu aussi massivement sur l’édifice : les dernières restaurations en la matière datent en effet du début des années 2000. Elles faisaient suite alors aux dégâts causées par la tempête de décembre 1999.
La présente campagne a pour objet :
1°) le ravalement de la façade principale et des deux tours latérales.
2°) la restauration des trois portes de la façade.
3°) la réfection du vitrail central en façade avec remplacement des fers dégradés de l'armature, des verres abimés et une consolidation des plombs.
4°) la révision générale de la couverture des tours latérales (ardoises, plomb et étanchéité au droit des corniches).
5°) la mise en place d’un dispositif destiné à protéger durablement la pierre des déjections des volatiles2.
On regrettera dans ce beau programme, l’absence de la mise en dorure des plombs extérieurs (bulbes des tours latérales, flèche du dôme3 et couverture de la chapelle axiale de la Vierge), lesquels pourront faire l’objet d’une prochaine campagne d’intervention. Ainsi réhabilités, ils feraient un bel écho aux plombs dorés de la chapelle royale récemment dégagée.
On ne peut qu’encourager une telle initiative afin de redonner à la cathédrale de Versailles et, plus largement aux églises de la cité royale, leur splendeur initiale. Ceci contribuerait à leur réhabilitation dans l’esprit des visiteurs de la ville et chez les historiens et historiens d’art. Rappelons que Versailles était alors la capitale administrative de la France, pays le plus peuplé et le plus puissant d’Europe. L’église Notre-Dame, église primitive de la cité nouvelle de Louis XIV, avait aussi ses plombs dorés comme nous l’avons rappelé en 2009, d’après un dessin retrouvé aux Archives nationales4.
Les armes de France du blason royal ailé sur le fronton principal pourront aussi être rétablies durant cette campagne à l’instar d’autres édifices de la ville (église Notre-Dame, Bibliothèque municipale, ex-ministère des Affaires étrangères), blason ainsi visible sur la place Vendôme à Paris.
1.Voir notre ouvrage publié en 2009 aux éditions Somogy. Ce bel édifice ne suscite, curieusement, pas autant d’intérêt médiatique que le Potager du roi voisin. Il contient pourtant parmi les chefs-d’œuvre de la peinture des XVIIIe et XIXe siècles et abrite l’une des plus belles charpentes de France.
2.Précisions aimablement communiquées par la Conservation régionale des Monuments historiques Ile-de-France.
3.La dorure de la flèche fut timidement engagée au début des années 2000. Rappelons que, sous l’Ancien Régime, il n’était pas concevable de laisser ainsi le plomb d’un édifice royal, surtout lorsqu'il est aussi visible depuis la terrasse de l’Orangerie du château. La remise en dorure des bulbes redonnerait au lieu le prestige qui lui fait actuellement défaut.
4.Réflexions engagées suite à nos échanges avec Gérald Van Der Kemp en 1991.