Vous aimez le XVIIIe siècle, l’Angleterre de Barry Lindon, le comte d’Artois et son entourage (Radix de Sainte-Foy, Polignac, Pérusse des Cars), le marquis de Voyer, le cheval, l’architecture de François-Joseph Bélanger (1744-1818) ?
Parution, ce début de mois, dans le "Bulletin des Amis du château de Maisons", n° 18, de mon article sur la relation méconnue de Charles-Philippe de France, comte d’Artois (1757-1836), futur Charles X, avec Marc-René de Voyer d’Argenson (1722-1782), dans le cadre de l’exposition "Le comte d’Artois, prince et mécène" (14/11/2025 – 02/03/2026).
Un article dense et complexe que j’ai pris grand plaisir à écrire, sans doute l’un de mes plus "stupéfiants". On découvrira en effet les liens étroits du marquis de Voyer avec : Bélanger depuis ses débuts comme élève de Julien-David Le Roy ; le duc de Lauraguais, pionnier du pur-sang anglais en France, protecteur de l’architecte ; la cantatrice Sophie Arnould, maîtresse de Lauraguais, puis de Bélanger ; et, surtout, avec l’élite anglaise du temps dont les lords Shelburne, Clermont, Rockingham, premier ministre de S.M. ; et bien d’autres personnalités. Liens qui retinrent l’attention d’Artois dans ses projets d’écuries et de haras à Maisons, Paris, Fontainebleau (...).
Cet article remet en perspective les travaux de Nicole de Blomac sur l’activité fondamentale du marquis de Voyer en matière de cheval en France au XVIIIe, d’abord principal conseiller du duc de Chartres, futur Philippe-Égalité, puis celui de son cousin Artois, en matière d’achat et de production de pur-sang pour leurs écuries respectives.
L’activité anglaise de Bélanger a été réexaminée à la lumière des correspondances de Voyer avec ses amis Chambers, Le Roy et Shelburne, conservées dans le fonds d’Argenson de Poitiers. La date de 1775 comme premier séjour de l’architecte en Angleterre, telle qu’avancée par Jean Stern en 1930, mais contestée par Janine Barrier en 1990, se voit ainsi confortée.
Découvrez aussi les liens privilégiés du marquis avec l’entourage du comte d’Artois, dont et surtout Jean-François de Pérusse, duc des Cars (1747-1822), qui fit, dans ses mémoires, une passionnante relation de l’accueil réservé par Voyer à Artois au château des Ormes en 1777. L’acquisition conjointe du duché de Châtellerault avec Pérusse des Cars en 1770 est aussi une révélation.
Cet article, c’est enfin l’évocation du rôle de Voyer dans l’éducation du duc de Chartres, la renaissance des courses en France sous Louis XVI et la naissance du Prix du Roi à Vincennes en 1781 ; des échanges entre Voyer et Polignac, 1er écuyer d’Artois, directeur des haras du roi, en matière d’acquisition et d’envois de chevaux aux Ormes depuis l’entrepôt général des haras d’Asnières, créé par le marquis en 1752-55.
Cerise sur le gâteau : un portrait inédit de celui-ci en ouverture de propos.
Enjoy !
article Artois - Voyer, Bulletin-Amis-Château-de-Maisons, n°18, 2025, pdf
Vous aimez le XVIIIe siècle, la Grèce et l'Angleterre, les Arts et les Sciences, le Théâtre et les Lettres, l'Histoire et la Diplomatie, alors découvrez la correspondance inédite de Julien-David Le Roy, pionnier de l'hellénisme français, grand découvreur des antiquités grecques au milieu du XVIIIe siècle1, avec Marc-René de Voyer d'Argenson, marquis de Voyer, important mécène de son temps, longtemps oubliés des historiens de l'art2 .
Cette correspondance, issu du fonds de la famille Voyer d'Argenson à Poitiers, est celle de deux personnalités majeures du monde des arts au XVIIIe siècle, liées par leur origine tourangelle : Paulmy et Argenson pour Voyer ; Descartes et Tours pour Le Roy.
Elle constitue une source d'informations exceptionnelles sur la fin du règne de Louis XV, particulièrement dans le champ artistique, à travers les deux chantiers fameux du marquis : son hôtel du Palais-Royal à Paris, rue des Bons Enfants, dit "Hôtel de Voyer"3, et le vaste chantier du château des Ormes (Vienne) avec sa superbe grange-écurie sur la route de Paris à l'Espagne.
Cette correspondance vient ainsi compléter celle de l'architecte britannique, William Chambers, publiée par Janine Barrier en 20104.
Le Journal des Savants est le plus ancien des journaux littéraires d'Europe.
Fondé en 1665, il fut placé en 1701 sous le patronnage royal. Disparu en 1792, il fut réorganisé par l'Etat en 1816.
Depuis 1903, il est publié sous les auspices de l'Institut de France et, depuis 1909, par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres dont Le Roy fut l'un des membres éminents.
Cette publication est ainsi un juste retour des choses pour une personnalité assez mal connue des Français.
Académie des Inscriptions et Belles Lettres - Journal des Savants
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1. La Grèce était alors sous le joug turc.
2. Il fut longtemps confondu avec son oncle, le marquis René-Louis de Voyer d'Argenson, mémorialiste réputé et ministre des Affaires étrangères de Louis XV.
3. C'est à tort que l'on qualifie les décors réalisés là pour lui par Charles De Wailly & consorts, de ceux de la "Chancellerie d'Orléans", l'hôtel n'appartenant plus aux Orléans depuis 1752.
4. Janine Barrier, William Chambers. Une architecture empreinte de culture française suivi de Correspondance avec la France, coll. Art'Hist, Paris, 2010.